La petite anecdote du transfert en hydroglisseur de Paros à Santorin : rappelez vous je vous avais parlé du fameux hydroglisseur Champion Jet1, que l’on avait patiemment attendu à Mykonos, pour finalement monter en catastrophe dans le Champion Jet 2, direction Paros.
Il était donc prévu ce coup-ci que ce soit le Champion Jet 2 qui nous mène à Santorin, en partance de Paros. Avec l’expérience du premier transfert, nous ne nous sommes pas inquiétés du retard, mais l’idée marrante du siècle (on se rattache à peu de choses quand on attend désespérément) de penser que , vu que nous attendions le Champion Jet 2 , nous allions surement embarqué sur le Champion Jet 1…et bien nous serons quitte pour un Jet Sea 1, ce qui n’étonne pas du tout les autochtones visiblement !!
Arrivé avec 1 heure de retard dans ce petit port de Athinios,au pied de falaises stratifiées, le dénivelé de la route nous rappelle de suite que nous sommes sur les pentes d’un volcan
Direction Akrotiri au sud de l’île où nous logerons pour les jours suivants. Après un check-in riche en expressions mi anglaise, mi française par notre hôte Costas (genre: “you put ze clé in ze plug and the lumiere come in”) ,et mes réponses avec un accent british proche de l’auvergnat et en roulant les R (attitude suggérant à ma fille que j’imitais notre réceptionniste en toute décontractitude) direction la piscine en attendant la livraison de la voiture de location. Nous faisons la connaissance d’un touriste Suisse (surement baroudeur dans l’âme) qui nous explique avoir déjà nagé dans les océans glacés de nos pôles et que ça faisait du bien à son arthrite. Au même moment, sa guide touristique (française) nous explique que les Grecs ne se baignent pas avant la fin des Saints de glace soit ….dans un mois, ce qui nous ramène à l’épisode piscine de Paros, où tel un Florent Manaudou en quête de médaille aux Jeux Olympiques, nous (ma fille et moi même) avons battu un record d’entrée et sortie de bassin au vu de la chaleur de l’eau.
Le lendemain, sur les conseils de notre hôte, nous partons tôt pour OIA (prononcé I-I-A) pour nous affranchir de l’afflux massif de touristes. Visiblement, ce n’était pas assez tôt. Entre les bateaux de croisières et les bus de chinois, japonais, bref tous les asiatiques, l’afflux de personnes dans les petites ruelles nous rappelle que nous sommes sans aucun doute sur une île très (trop) touristique ….et nous ne sommes qu’à Pâques. Je n’ose imaginer en pleine saison ce que cela peut être . L’objectif est de faire du repérage pour les clichés “coucher de soleil” que notre ami Costas nous a “vendu”.
Quand on dit que la photo peut être une épreuve de patience, cela prend tout sons sens lors de le prise d’une photo d’église en plein centre de Fira, capitale de Santorin. Entre les personnes qui posent fièrement devant le parvis (et dans ton angle de vue) , celle qui fait semblant de ne pas te voir (avec ton pied déplié et ton gros zoom) , la famille qui s’installe sous l’arbre à gauche pour faire une pause tout en remarquant, en nous montrant du doigt, que nos objectifs sont tournés vers eux, une bonne trentaine de minutes étaient passées. Et là , l’exploit !! Personne sur la photo…de l’église dont tu ne retrouves le nom nulle part, une fois rentré chez toi.

Cela nous permet malgré tout de faire la connaissance du Jimmy Page santorinois jouant du rock cycladien (bref du sirtaki) … (ceci dit, Jimmy, lui il a 3 manches!!) sur un air de Stairway to Oia tout compte fait..
Mais aussi de mon ami conducteur d’âne qui se vend 1 euro pour prendre la photo

Le lendemain , profitant de la proximité de l’hôtel, non loin d’Akrotiri, la plage de Red Beach nous tend les bras après avoir contourné, par un sentier marin, le cap. C’est la découverte d’une plage de sable noir, normal pour une ile volcanique, et d’une falaise rouge que l’on pourrait qualifier de pouzzolane, d’où le nom de Red Beach. Cette plage étant accessible aussi par la mer, un défilé de voilier (bizarrement utilisant tous leurs moteurs et non leurs voiles, malgré le vent) se profile à l’horizon.
Optimistes à fond, le Phare d Akrotiri nous semble une bonne idée pour un coucher de soleil loin de toute surfréquentation type Oia.
Las, Miss Météo avait raison, les nuages ont remplacé l’astre solaire et nous rentrons penauds à l’hôtel, non sans avoir fait une séance de nuit avec filé lumineux devant un hôtel haut de gamme sur la route du retour.

Vu le plafond bas, nos projets de coucher de soleil sur Oia ou sur Fira tombent à l’eau, en espérant que la météo nous annonce une bonne nouvelle pour notre dernier soir.
La bataille du Sunset on OIA
Seul soir de dégagé niveau nuages, tout le monde était au rendez vous sur Oia pour le coucher de soleil. S’y rendre 2h avant pour choisir son emplacement repéré les jours précédents a été un choix judicieux…ou pas. Trop de monde partout , escaliers, terrasses, toits. Un monticule me tend malgré tout les bras et je me retrouve vite entouré de photographes, français et italiens notamment. Pour ma fille , ce fut plus compliqué, son spot ayant été pris d’assaut sur le kastro. Après 2 ou 3 vannes en italo-franco-anglais, histoire de patienter le temps de trouver ses réglages, nous sommes tous prêts à shooter..et paf le chien… le grain de sable dans la roue à aubes : LA touriste, celle qui se fait ouvrir un toit terrasse juste devant nous, surement en payant une somme astronomique, et qui s’installe l’air de rien. Pourtant à ce moment , 500 paires d’yeux la regardaient quand d’autres en italien lui donnaient des surnoms charmants ( pas besoin de bien comprendre le rital à ce moment la, c’est assez expressif) . La péripétie terminée (et après quelques huées , en passant devant nous à nos pieds) , la soirée se termine en rejoignant ma fille sur son kastro et en prenant le cliché typique de OIA la nuit, au son d’un guitariste , fan de Pink Floyd, interprétant Dark Side of the moon.
Sur ces derniers clichés, notre séjour dans les îles se termine, 11 jours passés sur 3 îles différentes ( Mykonos, Paros et Santorin). Chacune semble avoir sa personnalité et ses influences, tantôt grecques, tantôt orientales et je pense que c’est ce qui fait leurs charmes en plus des paysages que nous avons photographiés.
Quelques autres clichés :
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