Petit point transfert…
Non, je ne parle pas de transfert de joueurs de foot, hors de prix et inutiles à mes yeux, mais de celui de nos pommes. Un voyage sans péripéties n’est pas un vrai voyage !! Check-out de l’hôtel fait, billets de l’hydroglisseur en poche pour le transfert Mykonos vers Paros , deuxième étape de notre séjour, notre chauffeur de taxi nous mène au port. Après nous avoir demandé le nom de notre bateau , il nous explique que c’est important pour ne pas se tromper (cela va avoir son importance plus tard) et nous jette pile poil à l’embarcadère prévu pour le Champion Jet1. Le quai est déjà rempli de monde et l’ambiance est plutôt à l’activité entre les arrivées et les départs des ferries. Cependant , 1h avant le départ, le Champion Jet 1 se fait remarquer par son absence, 30 minutes encore plus, mais 15mn après l’heure prévue de départ, notre coquille de noix brille toujours par son absence . Cependant, autour de nous , personne ne semblait s’affoler. Avec 30 minutes de retard, un hydroglisseur pointe enfin son nez dans le port, se dirigeant vers notre embarcadère. Et là, nous constatons que le nom gravé sur le bateau est … Champion Jet 2 et non le 1. En bon touriste tranquille, en toute quiétude (et surement naïf par là même) , très cartésien (après tout, nous attendons le Number One, le spécial One, pas le n°2) , nous restons pépère sur le quai…Nous avons commencé à nous poser des questions quand, tel l’athlète de 100m attendant le coup de feu du starter, nous avons vu le monde autour de nous embarquer à la vitesse d’un Usain Bolt sous amphétamines (une idée de la vitesse que cela peut donner? ), nous laissant seuls sur le quai. Après m’être jeté sur le premier guichet ouvert, mon interlocutrice me regarde hagarde et me dit complétement paniquée, sans explications, qu’il fallait que nous nous jetions (oui c’est le mot) rapido dans ce bateau, juste le temps de lui lancer un “efkaristo” (merci en grec) de convenance quoiqu’un peu exaspéré avec le recul. Et là, bizarrement plus personne ne parle anglais, ni eux , ni moi ou alors un mot grec, entre un mot anglais puis français … Ce petit coup de speed a le mérite de finir de nous réveiller. Bref , nous nous retrouvons sur un bateau qui a priori s’arrête à Paros, sur lequel nos réservations de places assises ont sauté (étant hors saison , retrouver 2 places a été malgré tout aisé), au milieu de groupes d’asiatiques qui essaient tous les sièges autour de nous, avant de se poser tranquilles. Le ballet ressemblait à une meute de chiens faisant 36 fois le tour de sa caisse avant de se coucher.

Arrivés au port de Parikia (très vite dénommé Paprika, sûrement dû à une envie de manger des keftedes poulet paprika suite à une hypoglycémie naissante, faute d’avoir réellement mangé sur le Jet2, ou plus sérieusement venant d’une dyslexie naissante), nous prenons possession de notre fidèle destrier qui va nous accompagner pendant 3 jours, une magnifique petite voiture qui va s’avérer un vrai 4×4 dans certains moments de notre épopée. Nous voilà donc direction Naoussa , à l’extrême nord de l’île, l’échappée sauvage , tel Anthony Hopkins sur sa Harley, dévorant les routes rectilignes et chaudes de l’ouest américain, “Born to be wild!!!” Bon, j’exagère à peine côté sauvage, en gros Paros fait 15kms par 10, niveau distance. Nous avons quand meme eu le temps de nous rappeler ce que nous avait dit notre premier chauffeur de taxi sur la conduite routière grecque: attention aux croisements entre voitures et à la largeur des routes. Nous retiendrons surtout que toutes les Suzukis sont conduites par des touristes et que le casque est en option pour tous les motocyclistes.
Naoussa
Souvent encensé pour mon sens de l’humour acerbe, j’avoue que nous avons trouvé un maître dans le style, au point de se prendre un gros fou rire et en nous disant haut et fort : “non, ils n’ont pas osé ! j’ai dû mal lire”. Steve Tyler appréciera ce Wok this way d anthologie, en attendant que les RUN DMC apparaissent au détour du restaurant.
Naoussa , c’est surtout les photos ci dessous : un petit port sympathique et très beau de nuit, des chats, une église qui surplombe la ville, un sonneur de cloche à l’ancienne qui tire une corde à l’extérieur de l’édifice pour les faire tinter, des chats encore, des ruelles où il fait bon se promener, des chats (je l’ai peut être déjà dit?)
Marpissa
Après être passés rapidement sur le port de Pisso Livadi , notre visite de l’île commence par le village de Marpissa. La balade dans ce petit village est agréable avec ses petites ruelles. A notre grande surprise, toutes les maisons ne sont pas blanches et bleues, et encore moins toutes en bon état. Une fois les chats venus jouer avec l’appareil photo, direction son église et son pope en train de chercher du réseau, ce qui peut laisser à penser que les voix de Dieu restent impénétrables. Le retour vers la voiture nous décide à monter sur le Mont Kerfalos, pour atteindre le monastère posé tout la haut.
Après une montée en voiture durant laquelle nous avons prié de ne pas en croiser une descendante, une gentille “mémée” grecque , dévouée, passionnée et pieuse, nous accueille à ce monastère du 15éme siècle, Agios Antonios. Visiblement toute heureuse de voir du monde mais surtout très fière de son monastère haut perché , elle nous fait partager (par l’intermédiaire d’un flyer maison en français) une visite de l’intérieur. Après avoir gouté (et partagé) une espèce de vin cuit grec, dont je ne connais pas le nom, elle nous apprend que les plus anciennes fresques datent du 16éme siècle et que la restauration de l’ensemble reste difficile.
Lefkes – Kostos
A l’ouest de l’île , au retour de Marpissa , deux villes retiennent notre attention : Lefkés, la première pour la pause déjeuner, l’avantage avec le rythme méditerranéen étant de pouvoir manger quasiment à n’importe quelle heure. Village piéton (c’est à noter d’ailleurs) , le dédale de rues nous permettent de digérer pour arriver sur la place de l’église principale, Agia Triada , en grande partie construite en marbre. Aprés un petit détour par Kostos, avec sa petite place à 2 églises , ainsi qu à l’entrée de la ville, son église Saint Pantaléon , nous finissons la journée en version tout terrain , les routes départementales se transformant souvent en chemin de randonnée . Dans la famille , nous ne nous égarons jamais , tout au plus , nous ne prenons pas les bons chemins.
Antiparos
Le lendemain, un petit passage sur le bac au départ de Pounda (et non Pumba, un des héros du roi Lion) , Antiparos et sa fameuse grotte nous tend les bras. Son histoire nous rappelle qu’elle a été explorée par l’ambassadeur français à Constantinople en 1673. Elle fut surtout le refuge de conspirateurs contre Alexandre le grand, d’où le nombre important d’écritures sur les stalactites ou les différentes chambres de la grotte, tout autour des 411 marches pour y accéder.
L’île est aussi réputée pour ses plages et ses cryptes tranquilles (pas pour très longtemps au vu des projets immobiliers en cours). A la sortie de la grotte, le clignotant est mis à droite pour se diriger vers le sud et la plage d’Agios Georgios et sa petite église en cours de rénovation peinture. Dans la ville d’Antiparos à la recherche d’un restaurant ouvert, ou pas en travaux , nous tombons sur le kastro mais le déjeuner se transforme en pause sandwich sur le port, avec en bruit de fond un bruit de carreleur portugais en train de caler ses carreaux à grand de coupe de massette sur la jetée. En s’approchant par curiosité, il s’agit d’un pêcheur (restaurateur?) s’occupant “tendrement” de nettoyer ses poulpes avant de les faire sécher pour les cuisiner par la suite. Pas de quoi appeler le GiyouGN et son houloucouptere (comprendront les fans de l’humoriste Djal)
Nous finissons la journée par un passage éclair sur le port de Alyki, au sud, et ses poulpes séchant au soleil avant de remonter sur le monastère de Aggi Théodori perdu dans la montagne
L’église Agios Christou Dassou ( ou Agios Arsenios) où seules les femmes sont autorisées à rentrer dans le couvent à proximité.
Parikia
Pour finir notre séjour sur Paros et en attendant notre hydroglisseur pour Santorin, une visite de Parikia s’impose. Au détour de nos errances dans la ville , un Danois fan de fixi (un vélo à pignon fixe) présente et explique le développement de son vélo pour le moins original (j’ai une petite faiblesse pour la fixation de la selle ) . Un chat me fait la grève de la pose de chat. Le kastro semble fait de bric et de broc avec tous les restes de temples (colonnes et chapiteaux). La visite se termine sur la place de l’église de Panagia Ekatontapiliani, une église aux toits rouges et non bleus comme la plupart d’entre elles.
Enfin , avant de quitter Paros dans un magnifique hydroglisseur, direction une taverne du port pour déjeuner. Le patron nous demande à quelle heure nous prenons le bateau et, dans un grand sourire, nous précise que nous avons largement le temps de profiter de son accueil (prémonitoire? le suite nous le dira)… Ya sas Paros!!!
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