L’ Echappée Belle 2020

(ou la traversée du massif de Belledonne, 149kms de pur bonheur, 11400m de D+)

Après un rendez vous manqué l’année précédente (paix à ma cheville gauche et à mon genou droit ), après les multiples annulations de courses dues aux conditions particulières du moment (masques, respect des gestes barrières ,…) , il était temps (enfin) de se retrouver à Vizille pour le lancement de l’Intégrale (149kms, 11400 de D+) , la traversée complète du massif de Belledonne. Il faut saluer d’ailleurs l’organisation de Florent Hubert, et de toute son équipe, d’avoir su identifier et gérer toutes les contraintes, même les plus inimaginables, pour que leur épreuve puisse avoir lieu.

Le départ, le calme avant la tempête:

Vagues successives, répétitions des discours, des consignes Covid contribuent à l’ambiance un peu particulière du départ de l’épreuve, le jeu constituant à essayer de reconnaitre qui se cache derrière les masques… genre sortie de bal masqué à 4h du matin . Parmi ces “festayres” , certains sont plus attendus que d’autres sur le parquet de Belledonne : JM Thevenard, Cédric Chavet, Renaud Rouanet, Benoit Chauvet , Sébastien Chaigneau et la famille Ferrari sont parmi eux entre autres. Côté féminin, Juliette Blanchet et Céline Finas font figures de prétendantes à la victoire.

Croix de Chamrousse et les lacs Robert.

6h du matin, col de la Botte, le lever de soleil sur la Meije , au loin, nous fait patienter pour le passage de la tête de course, Jean Marie Thévenard et Ugo Ferrari , sur les bases temps de François Dhaene , l’année précédente.

Le chemin descendant du col mène les poursuivants doucement vers les lacs Robert , éclairés doucement par le soleil , laissant apercevoir une eau bleue turquoise. La succession de pierres en tout genre, les petites roulantes sous les chaussures, les grosses noires glissantes avec la rosée du matin, les pierres hautes obligeant à les descendre sur les fesses, rappellent que les chemins du coin ne sont pas aussi roulants que ça.

Galerie de portraits (Lacs Robert) :

Le Pleynet (base de vie) , Station des 7 Laux :

Après 62 kms de course , la base de vie du Pleynet, la seule du parcours , sur le domaine skiable des 7 Laux, procure aux coureurs l’occasion de se ravitailler et se reposer pour certains, de passer entre les mains des kinés et physios pour d’autres, de profiter de leur famille , et surtout pour les premiers de repartir accompagné de leur pacer. Dans la famille Thevenard, le pacer s’appelle Xavier ce qui annonce une belle partie de quadriceps pour la nuit à venir, puis suivent Cédric Chavet et le régulier Stéphane Eveque-Mourroux pour compléter le trio de tête. Dans la foulée arrive La Scuderia Ferrari, avec des moteurs plus reluisants et puissants que ceux de leurs homonymes de Formule 1 .

La fin d’après midi permet de voir arriver les premières féminines, Juliette Blanchet en tête , suivie de prés par Céline Finas.

Galerie de portraits après 62 kms :

Val Pelouse (Refuge de la Perriére): “Je te vois, je ne te vois plus”

Le petit matin nous amène sur les pentes de Val Pelouse et le Refuge de la Perriére, refuge à partir duquel une superbe vue nous attend … ou pas. Les sommets jouent à cache-cache avec les nuages remontant de la vallée par intermittence, pour finir par s’installer définitivement. Les troupeaux de vaches en estives paissent en paix et restent impassibles aux passages des coureurs.

C’est aussi l’occasion de croiser les premiers coureurs du 87 kms (la Traversée Nord), dont Édouard Laudier et Mimi Kotka , la suédoise, première féminine à ce moment la de la course, suivi par Hillary Allen, qui remonte doucement mais surement sur la tête de course.

La cloche de la délivrance: ” Pour qui sonne le glas?”

Le lever du jour nous réserve la bonne surprise de voir arriver, après 27h30mm de course (très loin des (un peu moins de) 24h de l’année dernière d’un certain François Dhaene) Cédric Chavet à l’entrée du parc d’Aiguebelle, suivi de prés par Renaud Rouanet, auteur d’une remontée spectaculaire sur la deuxième partie après le Pleynet, Stéphane Eveque-Mourroux complétant le podium.

Galerie de portraits d’arrivée :

Quelle que soit la distance, Intégrale, Traversée Nord ou Parcours des Crêtes, cette cloche représente le graal, la finalité de tant d’entrainements, de sacrifices réalisés pour atteindre cet objectif.

La version 2020 de l’Échappée Belle se clôture sur l’arrivée au bout de 54h du dernier finisher, Denis, tout équipé en jean et chemise, mais tout aussi méritant que les autres.

Encore merci à toute l’équipe, Flo, Sylvie, Agathe(Dynafit) pour leur acceuil au sein de la course.

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